Harmonie

Et si les six mondes de renaissance du bouddhisme, ou six royaumes du Samsara, étaient déjà là sous nos yeux ? Si les six mondes étaient les six conditions humaines de vie ?

Les trois renaissances inférieures : Le monde des enfers est celui des êtres humains qui, sous l’emprise de la colère, de la haine et de l’agressivité de leur vie antérieure, sont nés dans des contrées soumises à la guerre et à la violence (meurtre); le monde des esprits avides sont les contrées de renaissance où après avoir été  sous  l’emprise de l’avarice et de l’accumulation (notion de possession, vol)  les êtres concernés souffrent de la famine et de toutes sortes de privations ; et le monde des animaux est composé d’êtres humains ignorants et stupides, dirigés par leurs seuls instincts (notions fortes de « territoire », de hiérarchie sociale basée sur la domination).

Les renaissances plus fortunées : le monde des humains proprement dit est celui de ceux qui sont attachés aux illusions impermanentes (éphémères, « vides d’existence propre »), et qui sont soumis au désir et aux plaisirs (inconduites sexuelles, mensonge). Dans cette « précieuse existence humaine » il est alors recommandé pour se diriger vers l’éveil de développer la maîtrise de son corps, le respect, le partage, la solidarité, la compassion pour les êtres qui vivent dans les renaissances inférieures, et la compréhension de l’interdépendance de tous les êtres.

Le monde des « demi-dieux » est celui des sphères de pouvoir, libérés souvent de contraintes matérielles mais soumis à la jalousie et à l’envie (injures, calomnies, malveillance, convoitise) ; le monde des dieux est composé des humains les plus riches ou célèbres qui, victimes de leur orgueil et de leur préjugés en oublient le reste de l’humanité, se complaisant dans « leur monde » (propos futiles, vues fausses).

Nous avons ainsi les six mondes sous nos yeux et l’illustration concrète de nos renaissances possibles sur la Terre… en tant qu’humain.

Il est souvent dur, très dur, de se mettre en route le matin après une nuit au gîte (pas toujours calme) : remettre les chaussures et le sac à dos... et pourquoi ? Une promesse, celle de voir un lever de soleil ou simplement de magnifiques paysages, des rencontres aussi.

Ce n'est qu'après que l'on retire tout les bénéfices de ces efforts matinaux, et c'est ce qui renforcera la motivation du lendemain.

Il en est de même de votre pratique spirituelle quotidienne; il est toujours facile de remettre à plus tard, de se dire que c'est pas prêt, qu'il manque quelque chose, et seule la promesse des bénéfices espérés, définis par votre Foi personnelle, va vous motiver pour votre moment à vous.

Que ressens une goutte d'eau ? Est-ce différent selon qu'elle est sur la feuille d'un arbre, dans un ruisseau, une rivère ou l'océan ?

Et quand elle tombe, a-t-elle une idée de sa destination ?

L'âme de l'être humain est-elle comparable à une goutte d'eau ?

"L'Amour guérit tout" : "jamais la haine ne cesse par la haine, c'est la bienveillance qui réconcilie".

La douleur pousse à la recherche d'un coupable, pensant que définir une forme de justice ou de vengeance apaisera cette douleur, alors que le soulagement vient de l'intérieur; et s'il doit y avoir "victoire", ou "justice", c'est en soi-même qu'elle doit se ressentir.

Or en Soi, l'âme est par nature bienveillante; même si la dualité permet au revers de la médaille d'exister (la lumière existe parce-qu'il y a l'ombre) c'est un équilibre à rechercher, tel le funambule jamais immobile, pour atteindre l'harmonie : être bien même avec sa colère ou sa tristesse car après l'hiver il y a le printemps, tout est cycle. Choisir la durée de l'hiver et du printemps, de l'été et de l'automne, dépend de Soi.

L'origine de la violence ou de l'agressivité, qui succède à la colère, peut trouver une explication dans les conflits trans-générationnels non réglés et reçus en héritage, l'inconscient familial ou culturel, ou par les traumatismes de la naissance, ou bien enncore par l'environnement; mais le passé est de peu d'importance : la violence, réelle ou imaginée, entraîne une altération psychique et physique et, au-dela de la recherche de causes, le chemin de la guérison et du bien-être passe par l'amour de soi !

Une pratique énergétique, méditation ou gymnastique chinoise par exemple, est un bon outil pour nous relier à l'énergie universelle originelle et retrouver son estime de soi, indispensable pour développer sa conscience et augmenter sa vitalité. Alors anxiété, stress et peur diminuent jusqu'à disparaître; la force retrouvée permet la bienveillance, le partage.

De cette bienveillance découle la compassion pour les souffrances des autres, le souhait de les voir "aller mieux" et faire en sorte que s'ouvre la porte de l'échange; cependant, comme deux chambres d'hôtel contigües, chacun doit ouvrir sa porte ! Sinon vous aurez fait votre part, et vous ouvrirez d'autres portes : il y en a autant que d'individus.

De plus, votre destin, votre karma, vous amène à rencontrer ceux et celles qui vous donnent l'occasion de progresser, alors laissez-vous guider et n'essayez pas de les changer; changez-vous vous-même !

Le seul optimisme est celui qui vous concerne car vous ne ferez pas à la place de l'autre. C'est votre certitude que vous progressez vers la lumière qui induira des comportements plus sains et une meilleure santé générale.

Vous n'êtes responsable que de vous.

La culture du résultat et le mode compétition qui en découle sont néfastes pour le développement spirituel car les cinq valeurs fondamentales sur lesquelles est basée notre progression sont dévoyées.

La générosité peut difficilement s'exprimer lorsque le seul objectif est la quantité; dans ce règne de la quantité les cadeaux gratuits (et le fait de préciser qu'un cadeau est gratuit montre bien combien aujourd'hui les cadeaux n'en sont pas !) n'ont pas leur place puisque tout acte doit "être rentable" : le don est alors mesuré à ce qu'il peut rapporter en retour !

L'éthique est bien sûr remisée au fond des tiroirs car "qui veut la fin veut les moyens", le mensonge étant le premier de ces moyens.

La patience est chassée de la panoplie des outils et pourtant les exemples sont nombreux qui montrent qu'elle peut être source de satisfactions, mais avec les caprices du "tout, tout de suite" l'exigence immédiate s'exprime et même la violence se crée envers ce qui ralenti, freine ou empêche la volonté et le désir individuels.

L'effort est par contre encouragé mais seulement dirigé vers ce toujours plus qui broie les consciences, malmène les âmes et use prématurément les corps.

Quant au raisonnement il est depuis longtemps banni des pratiques puisque ce qui est demandé est une exécution conforme au programme décidé par d'autres, répétitive, servile.

Toute personne qui a du pouvoir sur vous peut vous donner ce que vous désirez ou vous priver de ce à quoi vous tenez. Réfléchissez bien à ce que vous désirez et à ce à quoi vous tenez : il y a de grandes chances que vous preniez conscience que beaucoup de ces pouvoirs sont fragiles tant vous pouvez décider d'abandonner certaines choses sans que votre existence en soit vraiment changée, au contraire; vous allez découvrir alors une forme de liberté que vous ne soupçonniez pas d'atteindre un jour.

La journée est un repas et c'est vous qui choisissez les plats!

Alors pourquoi commander toujours les même mets insipides qui ne vous satisfont pas ou cuisiner des recettes qui ne vous nourrissent pas ?

Faites chaque matin la liste des ingrédients que vous aimeriez trouver dans votre assiette de vie : l'amour, des relations harmonieuses, basées sur la confiance et le respect mutuel, des idées qui ne sont pas habituelles et qui vont vous surprendre parce que vous ne les avez jamais goûtées; et même si elles ne vous plaisent pas c'est toujours une expérience de découverte (que vous ne referez pas mais qui vous a enrichi).

Et si au cours de votre repas il vous est présenté un plat que vous n'aimez pas, pourquoi faire semblant d’apprécier et l'accepter ? Vous avez le droit de le refuser, après tout c'est vous qui payez, c'est-à-dire que c'est vous qui vivez votre journée et c’est vous qui en avez les conséquences. Comme vous n'êtes pas une oie que l'on gave vous avez le droit de refuser l'égoïsme, la mauvaise foi, le mensonge, l'exigence et l'esclavage; oui, pour faire plaisir vous pouvez vous rendre esclave de vos bons sentiments et perdre de vue votre droit à décider de ce qu'il est juste de faire.

Méditez ceci : si c'est juste pour vous, cela peut demander un effort mais pas se transformer en contrainte, sinon vous mangez un plat que vous ne voulez pas ; et ensuite vous avez du mal à l'avaler ou il vous reste sur l'estomac ! Avec les problèmes de santé qui vont avec !

Pour la journée il y a une carte donc et vous connaissez les plats depuis le temps, vous en avez goûté beaucoup; alors choisissez d'être dans un restaurant ou dans votre cuisine et non dans une cantine où le menu est imposé, et vous vous rendrez compte que finalement la carte est moins chère que le menu !

Bon appétit de vie.

le penseur de Rodin et le tailleur de pierre

Il y a trois façons de regarder : en bas le sol, droit devant soi, et en haut le ciel. Peut être sont-elles aussi importantes, alors elles doivent être équilibrées dans la journée.

Regarder le sol, immobile assis ou debout, ou en marchant lentement et sans autre objectif que… de marcher, c'est aussi regarder en Soi, observer comment fonctionne son esprit, ses sentiments et leur origine, ses aspirations et leur motivation.

Regarder droit devant soi c'est regarder la nature, les fabrications humaines et l'autre.

-         La nature permet de regarder plus loin et avec une infinie variété de formes et de couleurs que les fabrications humaines urbaines ne permettent pas ; ces dernières peuvent néanmoins susciter des réflexions sur les techniques utilisées et les formes obtenues.

-         - Quant à l'autre, ce regard que je porte sur ce frère ou cette sœur doit être porteur de bienveillance; le regard est le miroir de l'âme dit-on et il est facile de discerner un sentiment dans un regard; regarder l'autre c'est donc lui communiquer avant les paroles ce que nous pensons.

Regarder le ciel, surtout les étoiles, c’est prendre conscience de l’immensité de l’univers et de l’infime et microscopique place de l’être humain. Chacun représente un sept milliardième de l’humanité, déjà, et la terre une particule de glaise dans un volume à peine croyable ; pourquoi alors exprimer cet orgueil que nous pouvons décider de tout et ne pas ressentir plutôt une sage humilité devant ce spectacle si extraordinaire qu’à bien y réfléchir… il ne doit rien au hasard.

Car si je suis admiratif des créations humaines, comment qualifier le merveilleux fonctionnement de la nature, de l’être humain et la création de l’univers ?

dans son rêve ?

Santé, abondance et bien être c'est ce que recherche tout être et c'est ce qui se trouve à la racine de tout ce qui existe mais bien souvent, trop souvent, enfoui profondément, cela reste inaccessible au commun et pourtant ; Amour et Respect sont les deux clefs qui ouvrent ces portes sur des potentialités qui ne demandent qu'à s'épanouir.

Depuis longtemps, ces clefs ont été perdues, égarées par la peur qui s'est imposée à l'Être lorsqu'il a été confronté à son environnement.

La peur du lendemain, de l'inconnu, ce manque de confiance en la Vie, l'Un, « l'Univers », a conduit l'être humain à des comportements de possession, d'accumulation de biens matériels, de domination de l'autre ou de séduction pour les plus faibles ; le besoin de gloire, de bonne réputation, d'admiration n'est qu'une autre manifestation de cette peur.

Retrouver la confiance nécessite alors de cultiver en soi Amour et Respect pour tout ce qui EST.